Ile de Porquerolles : Un cadre paradisiaque à préserver
Rachetée par l’Etat en 1971 dans une démarche de
préservation de la nature, l’Ile de Porquerolles, site classé depuis 1988, est
la plus grande des trois Iles d’Or avec ses quelques 1250 hectares marins et
ses 650 hectares terrestres.
Devant les étudiants en journalisme de l’IUT de
Cannes, Nicolas Girardin, chargé de mission au parc de Port-Cros, a effectué un
bref rappel historique avant d’amener chacun à se responsabiliser.
Crée en 1963, le parc de Port-Cros, aux paysages
esthétiquement et biologiquement naturels, a vu le jour à la suite de la loi de
1960 qui autorise la fondation de parcs naturels en France.
En
1971, l’Ile de Porquerolles, jusqu’alors appartenant à la famille Fournier, est
mise en vente. Le président Pompidou, en visite sur l’île, voyant la
préservation du lieu menacée, décide de son rachat par l’Etat. La gestion de
l’île est ainsi confiée au parc de Port-Cros.
Quelques
années plus tard, le Ministère de la Culture crée le Conservatoire Botanique,
filiale du parc, qui a pour missions principales le respect de l’environnement
et la conservation du lieu.
Une
rare diversité biologique
Puis,
il ajoute : « Nous devons être à la charnière de la protection de la
nature et de l’exploitation raisonnée des ressources ». Autrement dit, il
faut apprendre à respecter les lieux et à vivre en communion parfaite avec
cette nature extrêmement riche : « On propose des loisirs adaptés,
une pêche encadrée, tout en sensibilisant les gens à la faune et à la flore ».
Les
touristes en ligne de mire
L’île
de Porquerolles, située au large de la ville de Hyères, se prépare tous les ans
à l’arrivée de touristes en masse. Avec 1 million et 500 000 visiteurs par
an, le site reste une destination touristique très prisée ; il est alors
indispensable de s’adapter pour que la cohabitation avec la nature s’exerce au
mieux. Nicolas Girardin rappelle que « 90% des visiteurs cherchent ici le
plaisir, l’émotion, le rêve, l’inspiration et le ressourcement, alors que seuls,
10% s’intéressent à la nature ».
Lors
des périodes estivales, il semble nécessaire de mettre en place des règles bien
définies : « Un parc, c’est avant tout une structure administrative
et un ensemble de super réglementation applicable à un territoire. C’est
pourquoi nous avons négocié des chartes avec les utilisateurs du lieu, tels les
cyclistes et les pêcheurs », affirme Nicolas Girardin.
Pour
permettre une synergie parfaite avec la nature, les touristes doivent se
soumettre à une réalité au quotidien : celle du respect de ce site classé
et de ses réglementations. Sans quoi la bonne réputation du lieu pourrait
tristement est remise en question.