Le Pen travaille son image
Le deuxième tour ne lui suffit plus. Le Pen croit
sérieusement en ses chances. "Comme en 2002, je vais probablement être
au deuxième tour de l'élection présidentielle. Mais à la différence de 2002, je
peux, en 2007, gagner l'élection, car je serai probablement opposé à la
candidate de gauche" a-t-il pronostiqué lors de ses
vœux à la presse au siège du Front national à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).
Ne voulant surtout pas s'arrêter en si bonne voie, Le Pen a démarré l'année
avec l'intention d'occuper le terrain médiatique et ses passages ne passent
jamais inaperçus. Il s'est arrangé son image, travaille la communication et ses
attitudes sont de plus en plus calculées. A commencer par le choix d'une jeune
fille maghrébine pour son affiche de campagne. Image plus lisse, discours
formaté, le client Le Pen risque de faire les yeux doux à toute une population
influençable dans une France fragilisée et perturbée par de nombreuses crises
qui ont émaillé l'année 2005 et 2006. La crise des banlieues, la précarité, les
difficultés sociales, et surtout, la sécurité et l'immigration,
deux thèmatiques que Le Pen lie facilement entre elles.
Le Pen tente de soutirer des voix à Sarkozy en contrôlant ses dires et ses
attitudes. Sarkozy fait de même en martelant "halte à la
délinquance" en prenant des décisions extrêmistes.
Aucune moralité
pour ces deux prétendants, aux idées dangereusement similaires, prêts à jouer
sur le terrain de l'adversaire, dans un unique objectif : le pouvoir.