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Blog-Notes de Ludovic Lachat
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19 mars 2006

Journal Télévisé de France 3 : L'information au service (du) public

Après avoir décrit le fonctionnement du service public, Gilles Vaubourg, directeur régional de France 3 Méditerranée, a présentégilles_vaubourg devant les étudiants en journalisme de l’IUT de Cannes, une vision plutôt optimiste de l’information générale en presse télévisée. Malgré les exigences qu’impose ce média : rapidité, rigueur et anticipation.

  « L’objectif du service public est de faire une TV honnête et respectueuse de ses téléspectateurs ». Voici, selon Gilles Vaubourg, la vraie valeur de l’information sur France 3. « Nous devons plaider pour une véritable différence dans le traitement des sujets, en abordant tous les thèmes, et en touchant tous les publics ».

Après avoir été formé à l’école de journalisme de Strasbourg, Gilles Vaubourg a débuté sa carrière sur la deuxième chaîne (aujourd’hui, France 2), avant de cumuler des postes de cadre, de rédacteur en chef, de directeur régional et national pour le service public.

Par une démarche qui se veut avant tout pédagogique, teintée d’anecdotes et d’optimisme, Gilles Vaubourg veut transmettre ouvertement sa passion.

« L’essentiel est d’éclairer le téléspectateur »

L’ancien présentateur de Soir 3 met l’accent sur les exigences journalistiques en presse télévisée : « Il est nécessaire de se poser les bonnes questions en anticipant les évènements, et surtout être capable d’une grande rapidité d’exécution ; l’essentiel étant de décoder l’information et d’éclairer le téléspectateur ».

Clairvoyance, perception et rigueur semblent être les notions indispensables au succès d’un JT. Pour cela, les conférences de rédaction se réalisent dans un désir de progression et dans l’idée de proposer au public le contraire d’une « TV fast-food. En se basant sur les faits avérés, le JT doit donner les clés au téléspectateur pour comprendre l’information et l’amener à se questionner sur celle-ci », pense-t-il.

A ce niveau, il est indispensable que les journalistes « disposent de qualités intellectuelles permanentes et d’une curiosité professionnelle inlassable ». Pourquoi ?

« Pour offrir aux gens qui nous regardent une information maîtrisée et claire sur un évènement. Il y a toujours des choses à gratter derrière des dépêches d’agence. Si l’on se contente de l’écume des choses, on devient accablant face au téléspectateur. Il faut aller au fond, comparer ».

Autrement dit, le journaliste doit chercher les informations, les vérifier constamment, et les approfondir afin de trouver le choix juste de l’angle, qui peut varier selon la ligne éditoriale : « Quand une information éclate, nous éclairons d’abord le sujet ; nous diversifions ensuite les approches », recommande t-il.

A l’opposé de sa consoeur, Francine Buchy (rédactrice en chef à TF1-Voir article plus bas-), Gilles Vaubourg apparaît plus objectif et plein de franchise. Une ouverture d’esprit -qui s’explique peut-être par cette collaboration avec le service public-, bien loin du JT « populaire, voire poujadiste » de Jean-Pierre Pernaut. 

En plus d’apporter son expérience, Gilles Vaubourg joue la carte de l’éternel optimiste, nuancée cependant par une inquiétude perceptible : celle de voir arriver de nouvelles chaînes d’information, et, par conséquent, une dangereuse concurrence : « En presse télévisée, nous voulons être regardés par le plus grand nombre de personnes. Si ce n’est pas le cas, c’est que nous ne correspondons pas ! ».

D’où l’importance de la richesse et de la diversité des sujets traités, pour viser toujours la première place dans la course à l’audience.

 

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